« International Conference and Exhibition on Green Energies & Sustainability for Arid Region & Mediterranean Countries » (ICEGES)

Présentation de Robert Klapisch : Green Energies : Why consider them ? Which ones should we favor ?

Cette conférence a été organisée par l’Université Hashemite et Mousa Mohsen, membre de notre Comité Scientifique. Ce dernier a invité Robert Klapisch à y participer.
Dès le début de sa conférence, Robert Klapisch a souligné les différentes raisons qui poussent à opter pour les “énergies vertes”. Pour les uns, il faut avant tout réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour les autres (USA), la priorité est d’assurer l’indépendance énergétique. Ces différentes motivations n’engendrent donc pas forcément les mêmes politiques. On rappelle que l’accroissement de la demande en énergie est liée à l’activité économique, la meilleure preuve est que le ralentissement actuel amène pour la première fois une diminution de la demande mondiale. Il est impératif de réduire dès aujourd’hui nos émissions de CO2. Il est généralement admis que 2050 soit la date butoir pour éviter un changement climatique catastrophique. Afin de limiter l’augmentation de la température à 2 degrés, il faudra réduire la concentration atmosphérique de CO2 à 500 ppm.

Robert Klapisch souligne l’ampleur des difficultés pour atteindre cet objectif et la nécessité de mélanger les mesures. Le développement de l’efficacité de l’utilisation d’énergie est la solution la plus facile et disponible à court terme.Il faut noter toutefois que la production électrique engendre 60% de l’émission de CO2. Selon Robert Klapisch, les énergies éoliennes et solaires ne suffiront pas. Ces énergies fournissent des solutions à plus long terme, mais qui sont par nature intermittentes et relativement chères comparées au nucléaire ou au charbon.

La capture et la séquestration du carbone et ainsi que le nucléaire constitueront les principales solutions. L’énergie nucléaire offre l’avantage de ne pas émettre de CO2 et une relative stabilité des prix comparé au marché du charbon ou du pétrole. Les efforts pour réduire les émissions des stations électriques de charbon ou de gaz sont insuffisants. Il faudra capturer le CO2 et l’enterrer. A ce sujet, Robert Klapisch prend l’exemple de la Norvège ou la société pétrolière Statoil enfouit, depuis 1996, avec succès. le CO2 d’un gisement de pétrole dans un aquifère salin.

Bien que les avions et les automobiles nécessitent des combustibles liquides, l’utilisation des  biocarburants s’est révélé décevante, en particulier a cause de la concurrence avec la production de nourriture. En revanche, les voitures électriques semblent être une alternative prometteuse pour un usage urbain. Le problème principal étant la question de la capacité et efficacité des batteries. Enfin, l’alternative plus lointaine de l’hydrogène pourrait permettre de réaliser le défi d’une « économie du carbone en circuit fermé » pour le bien de notre planète.

Robert Klapisch conclut en répétant les objectifs à 2050, en rappelant que les énergies vertes ne pourront vraiment survivre que si elles sont aussi économiquement viables et compétitives. Les subventions sont certes nécessaires pour démarrer un processus, mais ne pourront durer indéfiniment. Il nous appartient donc de prendre les bonnes décisions afin d’éviter de commettre des erreurs irréparables.

Leave a Reply